Nous exigeons la fin du génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien, l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire à Gaza, et exigeons la libération inconditionnelle de tous les volontaires de la FFC

Palestine

 

Déclaration de la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRD-IC)  ‘‘Women Human Rights Defenders International Coalition (WHRD-IC)’’ : Nous exigeons la fin du génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien, l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire à Gaza, et exigeons la libération inconditionnelle de tous les volontaires de la FFC.

 

12 juin 2025

La Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRD-IC) , ses membres et allié·es des mouvements féministes et de justice sociale à travers le monde, condamnent les Forces d’occupation israéliennes (IOF) pour avoir percuté et intercepté le Madleen, et arrêté les humanitaires à son bord. Nous considérons cet acte comme une escalade continue du génocide, alors qu’Israël continue de bloquer l’aide humanitaire et de provoquer la famine au sein de la population de Gaza. Nous comprenons ce blocus non pas comme une violation isolée, mais comme un acte prémédité de génocide, d’occupation et de violence patriarcale d’État.

Les femmes courageuses et tou·tes les défenseur·es des droits humains à bord du navire humanitaire battant pavillon britannique « Madleen » ont agi au nom de la communauté internationale et de toutes les personnes de conscience à travers le monde, là où les gouvernements puissants ont échoué à intervenir et continuent de permettre le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. L’attaque contre le Madleen constitue de facto une menace adressée à la communauté internationale pour qu’elle reste silencieusement complice du génocide du peuple palestinien. La Freedom Flotilla Coalition (FFC) n’a pas navigué seule — elle s’inscrit dans l’héritage long et courageux de missions humanitaires visant à briser le blocus imposé à Gaza. L’itinéraire du Madleen allait des eaux internationales aux eaux palestiniennes, et Israël n’a aucune juridiction sur ce trajet

Nous reconnaissons l’interception du Madleen par les Forces d’occupation israéliennes (IOF) et la détention de son équipage en eaux internationales comme la dernière attaque en date contre des humanitaires et des activistes, précédant le lancement de la Flottille de la liberté en 2010, lorsque Israël a tué et blessé des humanitaires lors d’une attaque en eaux internationales. Chacune des attaques d’Israël contre des humanitaires constitue une violation flagrante et injustifiée du droit international humanitaire. 

Si un gouvernement prétend défendre les droits humains, il doit aussi faire tout son possible pour ouvrir des couloirs humanitaires sans restriction. Le soutien grandit pour mettre fin à l’utilisation du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU dans les situations d’atrocités de masse : les gouvernements doivent agir pour mettre fin à l’usage du veto américain contre les résolutions de cessez-le-feu, cesser toutes les exportations d’armes vers Israël, briser le blocus humanitaire à Gaza et respecter leurs obligations au titre de la Convention sur le génocide

Nous sommes solidaires avec toutes celles et ceux qui résistent au génocide, à la déshumanisation et à la destruction de la vie palestinienne. Le génocide israélien à Gaza et la violence brutale en Cisjordanie ne sont pas des événements isolés : ils constituent une indication effrayante d’un nouvel ordre mondial marqué par l’impunité totale et la destruction de tous les cadres internationaux, jusqu’au droit à la vie même. Nous défendons le droit international humanitaire et le droit international des droits humains, non pas comme des cadres juridiques lointains, mais comme des outils de survie collective. 

Nous tenons à souligner que nous, la WHRD-IC et les signataires, sommes solidaires du peuple palestinien et appelons à la fin de ce génocide. Notre liberté est incomplète tant que les Palestiniens ne seront pas libres. Briser le blocus et mettre fin au génocide sont au cœur de notre lutte féministe pour la vie et la libération. L’acheminement complet, sûr et sans entraves de l’aide exige la reddition de comptes, défie l’occupation et brise la mécanique du génocide.

Nos demandes :

   Nos demandes :   

  • Nous appelons chacun·e à continuer de lutter et de faire pression pour :

    • La fin immédiate du génocide, notamment en exerçant une pression politique, économique et culturelle sur Israël;

    • La libération immédiate et inconditionnelle des 8 activistes de la FFC toujours détenu·es, ainsi que la libération des 10 400 prisonnier·es politiques palestinien·nes dans les prisons israéliennes, et l’arrêt de toutes les attaques contre les missions civiles cherchant à livrer de l’aide et à défier le blocus illégal;

    • La poursuite des manifestations, du lobbying et des pressions sur les États pour qu’ils respectent les accords et conventions internationales qu’ils ont signés. Sans cette responsabilisation, l’impunité continuera d’alimenter des massacres quotidiens et une destruction totale.

  • Nous appelons tous les gouvernements, en particulier les signataires des chartes des droits humains de l’ONU et de la Convention sur le génocide, à :

    • Prendre des mesures immédiates pour traduire en justice les criminels de guerre israéliens, notamment en délivrant des mandats d’arrêt permanents contre les responsables israéliens, les membres du gouvernement et du personnel militaire de tous rangs;

    • Faire pression sur Israël pour la libération des activistes, cesser toutes les exportations d’armes vers l’État d’Israël et soutenir publiquement les efforts humanitaires en faveur de Gaza, tout en exigeant la fin du génocide en cours;

    • Initier, soutenir, parrainer et protéger les navires humanitaires qui cherchent à briser le siège et à apporter des biens essentiels à la population de Gaza;

    • Respecter leurs engagements en matière de droits humains et tenir l’État israélien responsable de tous ses crimes de guerre. 

  • Nous appelons les autorités israéliennes à libérer immédiatement et sans condition les 8 activistes de la FFC encore détenu·es ainsi que les 10 400 prisonnier·es politiques palestinien·nes dans les prisons israéliennes, à mettre fin au blocus de Gaza et à respecter le droit international humanitaire en permettant un accès sûr, direct et sans restriction à l’aide, y compris la garantie de la liberté d’action pour l’UNRWA et d’autres agences d’aide, de développement et humanitaires, ainsi que la fermeture immédiate du GHF (Gaza Humanitarian Foundation), qui sert d’outil de déplacement et de piège mortel sous couvert d’aide humanitaire.

  • Nous appelons les Nations unies et les organismes compétents en matière de droits humains, y compris le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme et les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales, à continuer de suivre la situation de près et à prendre des mesures immédiates et concrètes pour garantir la responsabilité face aux violations du droit international et à l’obstruction de l’aide.

  • Nous appelons les mouvements féministes, pour les droits des femmes et pour les droits humains à travers le monde à soutenir la lutte palestinienne, à amplifier la voix et la résistance des communautés palestiniennes et à dénoncer la violence de l’occupation, du génocide et du siège.

Les véritables allié·es sont des allié·es bruyant·es : amplifiez, faites du lobbying, poussez et agissez de toutes les manières possibles. 

Nous invitons les lecteurs et signataires à continuer de faire pression sur tous les gouvernements concernés afin d’assurer la libération inconditionnelle de tous les otages de l’équipage du Madleen, comme le demande la FFC. Nous vous invitons également à transmettre cette déclaration aux 47 membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et aux 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Nous vous invitons également à amplifier, soutenir et surveiller la Caravane Al-Soumoud qui a entamé son voyage par voie terrestre et qui doit pouvoir traverser la Tunisie, la Libye et l’Égypte pour atteindre Gaza.


Pour soutenir cette déclaration, cliquez ici.

  • Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC)

  • Initiatives des femmes pour la justice de genre

  • La Coalition régionale pour les femmes défenseures des droits humains en Asie du Sud-Ouest et en Afrique du Nord (WHRDMENA) 

  • Centre du Golfe pour les droits humains (GCHR) 

  • Réseau mondial des femmes pour les droits reproductifs

  • Centre international des femmes pour la paix

  • Forum asiatique pour les droits humains et le développement (FORUM-ASIA) 

  • Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseur·es des droits humains

  • Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseur·es des droits humains

  • Réseau latino-américain et caribéen pour la défense des droits des femmes (CLADEM) 

  • Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID) 

  • Forum Asie-Pacifique sur le droit des femmes et le développement (APWLD) 

  • Femmes Vivant Sous Lois Musulmanes (WLUML)